A 43 ans, Jay-Z donne une belle leçon de son art au public parisien. Un rap à la frontière du manifeste artistique.
Des rues de Brooklyn, Jay-Z est depuis bien longtemps passé aux quartiers les plus chics de Manathan. L'ex-bad boy de la côte est traite désormais avec les artistes contemporains qui exposent au MoMa, comme en atteste sa prestation avec la performeuse Marina Abramovic.
Vendredi soir, et comme la veille, le Jay-Z qui s'est avancé sur la scène de Bercy n'a pas tranché entre son passé et son présent. Devant un public chauffé pendant deux heures au r'n'b, le maître prend finalement place au centre d'une installation dernier cri mais sans fioriture. A défaut d'avoir amené sur scène ses comparses de l'album Magna Carta Holy Grail, Jay-Z assure un show quasi seul en scène pendant une heure quarante-cinq. Un débit puissant, un texte acerbe accompagné d'images d'Epinal de notre société ultra-sécuritaire projetées sur deux écrans géants qui alternent avec des hits plus "commerciaux" qui ont fait de l'homme un Dieu en son domaine.
Jay-Z sait parfaitement ce que son public attend et ne rechigne donc pas à lui offrir son 99 problems, Empire State of Mind et finalement Young Forever. Contrairement à son binôme Kanye West, il tisse avec ses fans un lien presque familial. Pendant une quinzaine de minutes, il scrute les plus beaux t-shirts et casquettes de la salle sur lesquels son équipe braque une caméra. Monsieur Beyoncé s'improvise Anna Wintour du street look et valide, ou non, les efforts vestimentaires de ses fidèles.
Seul malaise, la prestation à l'entracte d'un Timbaland a la limite de se faire huer. Jay-Z a voulu lui rendre hommage en l'invitant dans son show, il le cloue finalement au pilori, devant une foule monoMAGNAque...
source: yahoo.fr



