Indispensables il y a peu pour démêler les cheveux, les vertus des silicones sont remises en question. Et sont peu à peu remplacées par des ingrédients plus naturels.Faut-il vraiment les éviter à tout prix ?
Les silicones
Depuis leur apparition dans les années 40, ces polymères dérivés de la silice, donc du sable, ont largement étendu leur champ d’action. On les trouve partout, dans les ustensiles de cuisine, dans les produits de bricolage… jusque dans nos cosmétiques. Dans les années 80, les labos ont commencés à les incorporer aux soins capillaires.
Grâce à elles, fini le supplice du peigne dans les cheveux emmêlés. Elles referment les écailles, font briller. Une aubaine et une nécessité après un shampooing au pouvoir détergent (trop) efficace. Un résultat auquel nous nous sommes habituées. Mais voilà qu’on déchante…
Les silicones ne sont pas écolos
Les silicones sont polluantes à fabriquer et peu biodégradables. Certes, les nouvelles générations, hydrosolubles (se dissolvent dans l’eau) ou greffées sont moins nuisibles à l’environnement et peuvent être traitées dans les stations d’épuration. Mais leur biodégradabilité n’est pas totale. Quant aux silicones volatiles, elles partent dans l’atmosphère et leur impact semble assez négligeable. Des inconvénients écologiques pas vraiment compensés par leur efficacité. Car la beauté que les silicones procurent à la chevelure est fugace : leur action est uniquement "cosmétique", c’est-à-dire de surface. Ces polymères ne soignent pas la fibre capillaire en profondeur, ils ne font que lui donner un aspect sain et brillant à court terme.
En étouffant peu à peu la fibre capillaire, les silicones asphyxient nos cheveux et, à terme, les assèchent.
Les silicones asphyxient le cheveu
À long terme en revanche, ces molécules se comportent comme des ingrédients très résistants. Elles s’accumulent et s’installent à demeure sur le cheveu, le rendant au fil du temps moins perméable non seulement aux soins (nourrissants), mais aussi aux traitements (les colorations par exemple prennent moins bien). Résultat, le cheveu est à la fois asséché et "plombé", il devient mou et difficile à coiffer. Un phénomène rédhibitoire, notamment pour les cheveux fins et sans volume, déjà rebelles. Accusées d’asphyxier la fibre, certaines marques, comme Fructis, ont tout bonnement enlevé les silicones dans les références de leurs produits pour ce type de cheveux. Certains experts estiment que lorsqu’on abandonne tout produit en contenant (shampooing, soin…), il faut environ un mois pour s’en débarrasser complètement. Conscients de ces défauts, les fabricants ont fait des efforts pour réduire leur quantité dans les produits. Ils ont également formulé des silicones plus légères, moins occlusives, bref "plus digestes". Pourtant, on peut aujourd’hui les remplacer par des actifs traitants, d’origine végétale le plus souvent. Mais la mention "actif végétal" sur un produit ne veut pas toujours dire que ce dernier ne contient pas de silicones. Pour le savoir, le mieux est de vérifier la composition exacte qui doit être mentionnée sur l’étiquette (voir notre encadré ci-dessus).
source: yahoo.fr